Le capitaine Dadis en colère contre Me Kabinet Kourala Keïta « vous n’êtes pas des spécialistes… »
Texte : Djiwo Bah
Dans le procès des massacres du 28-Septembre 2009, se poursuivent les plaidoiries et réquisitions des avocats de la partie civile ce 20 mai 2024, au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry.
Maître Kabinet Kourala Keïta lors de sa prise de parole, a évoque le cas d’évasion à la maison centrale du capitaine Moussa Dadis Camara, le colonel Moussa Thiegboro Camara, Blaise Gomou et le colonel Claude PIVI, qui est d’ailleurs en cavale.
Cet avocat a estimé que, le procureur de la République doit requérir les circonstances les plus aggravantes contre le président Dadis pour deux raisons.
« La première, les faits qui lui sont reprochés, nous les connaissons, et il les a tous niés de manière constante et concordante. Pire, le président Dadis a tenté de s’évader, mais Monsieur le président, c’est inacceptable ! Un président qui cherche à s’évader ! C’est inacceptable. Mais, est-ce que le président connaît le sens de l’évasion ? C’est se soustraire à la justice de son pays, à la rigueur de la loi, à sa responsabilité, c’est fuir ses responsabilités. C’est extraordinaire. Monsieur le président, si j’étais à sa place, il est absolument impossible que quelqu’un vienne me chercher pour me faire évader », a dit l’avocat.
Chose qui a irrité le capitaine Moussa Dadis Camara président de la transition de 2009.
« Vous avez de la haine, vous n’êtes pas des spécialistes. Nous sommes dans un cas spécial, vous n’allez pas vous arrêter ici pour dire des paroles insensées. C’est une exagération. Même si nous avons la sagesse, il y a des comportements que nous ne pouvons pas accepter. On ne vit qu’une seule fois, la dignité d’un homme est très chère. Vous ne pouvez pas vous arrêter, dire des paroles insensées. C’est insensé ce que vous dites ! Regardez-moi ça, vous étiez là-bas ? C’est insensé », réagit le capitaine Moussa Dadis Camara en criant .
Et, c’est le juge Ibrahima Sory2 Tounkara qui intervient en ces termes.
« Calmez-vous ! L’avocat n’a rien dit de mal jusqu’à présent. Et, si il arrive à employer des termes déplacés, le tribunal va lui demander à ce qu’il retire ses propos. Ce que l’avocat vous a dit, il l’a dit à vos collègues aussi. Pour le moment vous êtes obligé à écouter ce qu’il est en train dire . Donc, calmez-vous et soyez serein », a intervenu le juge Ibrahima Sory2 Tounkara.
Bahdjiwo700@gmail.com
00224621838593