Selon l’enquête nationale VBG 2016, en Guinée, malgré les efforts consenti par le gouvernement avec l’appuie de ses partenaires, 80,7% des femmes et filles de 15 ans à 64 ans, ont subi un acte de violence depuis l’âge de 15 ans dont 29, 3 % de violences sexuelles.
Au total, 11,8% des femmes ont été victimes de viol au moins une fois depuis l’âge de 15 ans et 6,6% l’ont subi au cours des 12 derniers mois. En tout cas c’est ce qu’a révélé la Directrice nationale de la promotion féminine ce samedi 17 août 2024, lors d’un atelier de concertation sur les violences basées sur le genre.
Pour Fatoumata Traoré, Ces violences basées sur le genre incluant la pratique de MGF avec les conséquences physiques et cycologiques néfastes sur la santé des femmes, remettent en causes les principes d’égalité de sexe.
« Ces violences qui constituent une atteinte grave aux droits humains fondamentaux et qui entravent considérablement notre développement économique et social, elle crée un climat de peur, d’insécurité empêchant les survivantes de participer pleinement à la vie sociale, économique et politique de la Guinée », a-t-elle indiqué.
C’est pourquoi selon la directrice nationale de la promotion féminine, le gouvernement guinéen, conscient de cette situation, a engagé un processus de mise en place d’une base de données sur les violences basées sur le genre y compris les mutilations génitales féminines pour prévenir et répondre à ces violences des droits fondamentaux des femmes et filles de Guinée.
Le Club des Jeunes filles Leaders de Guinée qui d’ailleurs, a initié cette activité, a fait savoir que, l’idée de ce cadre de concertation, est d’harmoniser les approches pour pouvoir obtenir des données des sources sûres et fiables sur les VBG en Guinée .
« C’est une activité qui met ensemble la plupart des organisations qui évoluent dans ce domaine là dans la zone de Kankan, Mamou et Conakry.
Donc, c’est de nous mettre ensemble pour que, la quantité des données que chaque organisations engendre au sein de son organisation, puisse être acheminé vers un seul endroit sûr et sécurisé pour que, quand on a besoin de connaître les statistiques sur les violences basées sur le genre, qu’on puisse avoir ça facilement.
C’est de nous permettre également de nous repositionner sur nos actions, pour pouvoir définir qu’est ce qu’on a comme résultat, comme acquis, et quels sont les défis à relever qui restent sur lesquels on pourra se repositionner pour pouvoir atteindre les objectifs zéro violences en Guinée », a souligné Oumou Kaïri Diallo.
Renforcer la prévention et la sensibilisation, améliorer la prise en charge des victimes et collecter, réaliser les données sont entre autres, les objectifs de cet atelier de concertation.
Bahdjiwo700@gmail.com
00224621838593