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journée internationale des victimes de disparitions forcées : 18 organisations de défense des Droits Humains en Guinée dénoncent la disparition de deux militants du FNDC

Adama Hawa Bah

Les autorités guinéennes doivent immédiatement diligenter une enquête impartiale, indépendante et transparente sur les disparitions forcées des militants de la société civile Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah dont on est sans nouvelles depuis plus de sept semaines, ont déclaré Amnesty International et 17 organisations guinéennes de défense des droits humains à l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparition forcée.

 

Depuis l’arrestation des deux militants du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) le 9 juillet, leur sort et le lieu où ils se trouvent restent inconnus, dans un contexte de répression croissante des voix dissidentes. Mohammed Cissé, un autre militant du FNDC qui avait été arrêté avec eux et relâché le lendemain, a déclaré à Amnesty International qu’ils avaient été emmenés par les forces de sécurité et soumis à des actes de torture.

« Nous appelons les autorités guinéennes à faire toute la lumière sur les circonstances de ces disparitions forcées, ainsi que sur les informations faisant état d’actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Les conclusions de cette enquête doivent être rendues publiques et toutes les personnes soupçonnées d’être pénalement responsables de ces actes doivent être traduites en justice dans le cadre de procès équitables devant des tribunaux civils ordinaires.

Il faut que cesse l’incertitude insoutenable infligée aux proches des militants quant à leur sort » ont déclaré les organisations de défense des droits humains.

 

« La Guinée est partie à l’essentiel des instruments juridiques internationaux en matière de droits humains, notamment au pacte international relatif aux droits civils et politiques. Les autorités ont donc l’obligation de protéger, de respecter et de faire respecter les droits humains de tous les citoyens.

Les disparitions forcées constituent un crime de droit international et nous appelons les autorités guinéennes à suivre l’exemple d’autres États d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale en ratifiant sans réserve la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. »

Oumar Sylla, coordonnateur national du FNDC, a été arrêté dans la soirée du 9 juillet à son domicile en même temps que Mamadou Billo Bah, responsable des antennes et de la mobilisation du collectif, et Mohamed Cissé, un autre membre de l’organisation. Selon Mohamed Cissé, ils ont été arrêtés par des personnes qu’il a identifiées comme étant des gendarmes puis détenus par des membres des forces spéciales sur l’île de Kassa, au large de la capitale.

 

Septembre (AVIPA)

– Centre Africain pour la Formation et l’Information des Droits Humains et Environnement (CAFIDHE)

– Coalition des Femmes Défenseures des Droits Humains

– Conseil Consultatif des Enfants et Jeunes (CCEJG)

– Coordination des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (CODDH)

– Femmes Développement et Droits Humains en Guinée (F2DH)

– Les Mêmes Droits pour Tous (MDT)

– Organisation Africaine du Développement Durable et d’Environnement (OADDE)

– Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH)

– Regards des Femmes

– Réseau National des Organisations de Lutte contre la Traite des Êtres Humains et les Pratiques Assimilées (RENOLTEHPA)

– Women of Africa, Femmes d’Afrique (WAFRICA)

– Women Hope Guinée

Pour plus d’informations ou pour organiser une interview, veuillez contacter le service de presse d’Amnesty International :

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