Depuis le dimanche 15 septembre, les pompiers brésiliens tentent d’éteindre un feu dans le parc national de Brasilia, nouveau foyer de la vague d’incendies qui sévit au Brésil en raison de la pire sécheresse jamais enregistrée dans le pays.
Le feu qui a pris dans le parc national de Brasilia est le plus grand incendie de l’année dans la ville, qui a accumulé 145 jours sans pluie et des niveaux d’humidité minimaux. Les flammes ont, jusqu’à présent, dévasté 1 200 hectares, selon l’Institut Chico Mendes de conservation de la biodiversité (ICMBio), responsable de l’administration des parcs nationaux brésiliens. Il a précisé que la mobilisation contre l’incendie devrait se poursuivre toute la nuit dans le parc, d’une superficie de 30 000 hectares.
« Pandémie d’incendies »
Le feu s’est déclaré le jour même où le juge de la Cour suprême, Flavio Dino, a autorisé le gouvernement à dépasser le plafond des dépenses pour financer la lutte contre ce qu’il considère comme une « pandémie d’incendies ». « Nous ne pouvons pas refuser une aide maximale et efficace à plus de la moitié de notre territoire (…) sous prétexte de respecter une règle comptable qui ne figure pas dans la Constitution », a déclaré M. Dino, qui était jusqu’en janvier le ministre de la Justice de Lula. « L’objectif est de délier complètement les mains de l’État brésilien » pour protéger les populations touchées par les flammes, notamment en Amazonie (nord), a-t-il ajouté.
Le président Luiz Inácio Lula da Silva et la première dame Rosangela da Silva ont survolé la zone dévastée de cette réserve naturelle de la capitale brésilienne, selon des images publiées sur leurs réseaux sociaux. « Le gouvernement fédéral collabore avec les pompiers pour lutter contre les flammes », a écrit le président.
Les grandes villes affectées
Le nombre d’incendies en septembre (55 517) a déjà dépassé celui enregistré au cours de totalité du mois de septembre 2023 (46 498), selon l’Institut national de recherche spatiale (INPE). Les fumées dégagées par les incendies affectent certaines des grandes villes du Brésil, comme Sao Paulo et Rio de Janeiro, ainsi que les pays voisins.
Ces incendies, d’une ampleur hors norme, qui sévissent de l’Amazonie, au nord, jusqu’au sud de l’immense pays latino-américain depuis plusieurs semaines, pour la plupart d’origine criminelle selon les autorités, sont favorisés par une sécheresse historique, que les experts attribuent en partie au réchauffement climatique. Résultat: la récolte de canne à sucre mais aussi celles de café, d’oranges et de soja, dont ce géant agricole est le premier producteur et exportateur mondial, risquent d’être affectées. D’autant plus que les pluies attendues courant octobre pourraient être, selon les régions, inférieures à la moyenne.
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