Référendum du 21septembre : Dr Faya Millimono invite les citoyens à voter NON à la nouvelle Constitution
Par Salimatou Diallo
Ce jeudi 18 septembre 2025, le leader du parti Bloc Libéral (BL) opposant du projet de nouvelle Constitution a choisi la Maison de la Presse de Conakry pour clôturer sa campagne en faveur du NON au référendum prévu le 21 septembre. Ce malgré les pressions et les menaces qui ont marqué le processus.
Depuis le 1er septembre, ce partisan du NON dit avoir sillonné le pays, multiplié les interventions dans les médias et les rencontres directes avec la population.
Selon lui, cette mobilisation s’est faite « malgré la censure, la diffamation et les intimidations ».
« Le boycott n’est pas une option, c’est par le vote que le peuple doit se faire entendre », a déclaré Dr Faya Millimono president du Bloc Libéral, rappelant que, par le passé, les appels au boycott n’avaient pas empêché l’adoption de textes contestés.
Au courscœur sa déclaration de clôture, le promoteur du NON a présenté plusieurs raisons pour lesquelles, selon lui, le projet de nouvelle Constitution doit être rejeté :
« impunité : l’article 104 accorderait une immunité civile et pénale aux anciens présidents et chefs de l’État, ce qui, d’après eux, empêcherait tout jugement des crimes économiques et politiques.
Affaiblissement de la justice : la nomination des membres de la Cour constitutionnelle par le président est perçue comme une atteinte à l’indépendance de la justice et à l’équilibre des pouvoirs.
Institutionnalisation de l’impunité militaire : l’article 64 est jugé dangereux car il protégerait certains groupes contre toute poursuite, au risque d’alimenter un cycle de violences.
Un État coûteux : la multiplication des institutions (Sénat, hautes commissions, conseils) est dénoncée comme « budgétivore », avec un coût estimé entre 11 000 et 15 000 milliards de francs guinéens par an.
Hyper-présidentialisme : l’extension du mandat présidentiel à 7 ans, renouvelable une fois, est qualifiée de dérive monarchique, concentrant tous les pouvoirs entre les mains du chef de l’État», a indiqué le président du BL
Dr Fafa Millimono appelle donc les électeurs à « tirer les leçons de l’histoire » et à se mobiliser massivement le 21 septembre. « Le boycott est stérile, mais le NON est libérateur », a-t-il insisté.
Bahdjiwo700@gmail.com
00224621838593